LE COUP DE CŒUR DE…

QUentin Martel

Christophe Dumaux

Contre-ténor
Orlando de Haendel
(Ah ! stigie larve, ah ! scelerati spettri !)
Orchestre : William Christie,
Les Arts florissants

Philharmonie de Paris

Christophe Dumaux
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Ma préférence à moi…

Le chanteur ouvre la bouche… et on entend une voix aigüe. Surprise ! Ce chanteur, le spectaculaire contre-ténor Christophe Dumaux, en plus de sa technique et de sa musicalité indiscutables, est une somptueuse bête de scène et un tempérament hors du commun. Son interprétation est puissante et aussi pleine d’humour. Il chante ici pour le concert anniversaire des Arts Florissants « Ah ! stigie larve, ah ! scelerati spettri ! » – Orlando de Haendel, HWV 31, acte II, scène II.

Bien à vous,

Quentin Martel

Christophe Dumaux, contre-ténor français

Christophe Dumaux est un contre-ténor français. Sa voix se situe plutôt dans l’alto, voire le contralto.
Il chante comme soliste avec de célèbres ensembles de musique baroque, comme Le Jardin des Voix et Les Arts Florissants de William Christie, ou encore Le Concert d’Astrée d’Emmanuelle Haïm et Il Combattimento Consort di Amsterdam créé par Jan Willem de Vriend.

La voix de contre-ténor

La voix de contre-ténor suscite bien des questions et des émotions. Cette voix d’homme aiguë semble surnaturelle et indéfinissable. Elle peut émouvoir et troubler mais elle peut aussi surprendre. Sa pureté la rend intemporelle et sexuellement indéfinissable. Nombreux sont ceux qui ne peuvent imaginer que bien des hommes aient la faculté de chanter dans la même tessiture que les femmes.
Il y a presque trente ans déjà, René Jacobs, qui faisait carrière comme contre-ténor, souhaitait faire comprendre que le falsetto n’était pas une voix « fausse », feinte, fabriquée et plaidait pour un usage du falsetto qui n’exclue pas le passage en voix de poitrine (en voix naturelle, si l’on préfère). C’est donc une voix qui tire parti de toutes les résonances (de tête, de gorge, de poitrine) auxquelles peut avoir recours un chanteur.
Le timbre de contre-ténor émerge alors à peine de l’oubli dans lequel deux siècles l’ont plongé : il s’est peu à peu imposé à l’attention grâce à l’essor des recherches musicologiques sur la période baroque.

Orlando de Haendel

Orlando est un opera seria de Georg Friedrich Haendel. Il est créé le 27 janvier 1733 au King’s Theatre à Londres. Il s’inspire de l’Orlando furioso de L’Arioste.
Dans cette œuvre, le thème de la magie et de l’enchantement joue un rôle important et l’orchestration en est particulièrement soignée.
Au cœur de l’histoire, un couple d’amoureux, la fière Angelica, reine de Cathay, et le charmant prince africain Medoro. L’un et l’autre sont aimés par des tiers, Angelica par Orlando, noble chevalier, Medoro par Dorinda, une bergère innocente. Tiraillés entre le désir et le devoir, l’ambition et la passion, ils sont victimes de mensonges, jalousies, frustrations et folie…

Publié par Guy Declercq, le 23/04/2020